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29SEP 25

La "bête des Cévennes" ou "bête féroce"

Le Mas des "Combres" dans l'histoire



La bête féroce ou la bête des Cévennes. (1812/1816)
La bête féroce était un monstre, peut être descendant de la bête du Gévaudan pour lequel les louvetiers de l’empereur ne furent pas dérangés. Pourtant cette bête a commis certainement autant de méfaits que l’autre.
Elle a jeté la terreur pendant cette période dans toute la partie montagneuse comprise entre Villefort et les Vans.
Les villages touchés par les actes de la bête etaient ceux de gravières, La figère, Ste Marguerite-La-Figère, St Jean Chazorne, Planchamp, Villefort, St André-Cap-Cèze, Concoules, Ponteils, Bonneveaux, Malons, Naves, Brahic et Malbosc.
À Ponteils, une petite fille du mas du Moulin fut saisie par la bête tandis qu’elle accompagnait sa mère à la fontaine. Le lendemain, on ne retrouva que sa tête et ses vêtements ensanglantés dans un ravin.
Dans la même commune au quartier de Montselgues, un autre enfant fut assailli et entraîné à une certaine distance, mais les voisins accoururent et l’enfant fût sauvé.
les gens du Ponteils ont raconté une lutte terrible qui eut lieu entre leur berger communal, nommé Rigal, et la bête qui emportait le petit garçon qui lui servait d’aide. L’un et l’autre eurent d’horribles blessures et l’enfant en mourut.
A Aujac, une femme du hammeau de Palveisset qui était occupée à arracher les herbes de son jardin fût dévorée par ma bête.
A Brahic, trois enfants furent ses victimes, à savoir: un compte, du village de La Coste; un Trial du hameau de Murjas et un Marey, du lieu- dit Venissac.
A Banne, il y a eu deux survivants l’un nommé Borie qu'on eut grand peine à arraccher des griffes de la bête, et l’autre nommé Napoléon Rieutord, qui fût traîné par elle sur 300 mètres jusqu’au rocher du Renard. Ce Rieutord s’est cramponné à un poirier jusqu'à ce que la bête renonce lui laissant d’affreuses cicatrices.
La bête hantait les environs de Sallefermouze. Un paysan de ce hameau nommé Julien Ginier l’a vu trois fois, notamment le jour où elle a failli dévorer Rieutord.
A Malbosc, la bête dévora un enfant à Gournier, aux Rousses commune de St Paul, qui faisait alors partie de Banne, un nommé Jean Pellier eut le sort de Rieutord.
A Malons un enfant du village de Fayet fut dévoré, le même jour une autre enfant à la Figère…
A Gravières , la bête saisit et emporta un enfant sous les yeux des femmes qui puisaient de l’eau à la fontaine. Celles-ci affolées s’élancèrent à la poursuite du monstre en poussant des cris et en lui jetant des pierres. Elles sauvèrent l’enfant que l’animal lâcha en franchissant une muraille. Deux autres enfants de gravières furent dévorés au village des Albourniers, l’un le 27 octobre 1812 et l’autre le 10 novembre 1816.
On organisa des battues pour libérer la région de ce fléau. Tous les dimanches la messe était dite de bonne heure dans les paroisses menacées et aussitôt après les villageois armés de fusils de sabres ou de fourches, le curé en tête, entraient en chasse contre la bête introuvable. L’abbé Meyrueitz, curé de Gravières, se distingua par son zèle et son courage dans ces battues. Bon nombre de loups furent tués .
Le vieux Ginier de Sallefermouze a raconté qu’un énorme loup fut tué au Mas des Combres en dessous Malbosc par un nommé Borne et il croit que c’était la bête féroce.
Le fait est qu'on entendit plus depuis lors, parler d'elle…
Extraits de l’histoire racontée par Maître Pellican notaire aux Vans, retranscrite dans “le Voyage dans le midi de l’Ardèche” écrit par Albin Mazon en 1884.